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Au cœur de la ferme urbaine Ceux qui sèment, avenue des Barattes à Annecy, une serre attire toute l’attention des visiteurs. À l’intérieur, les producteurs vendent des plants à destination des particuliers qui veulent profiter des beaux jours pour fleurir jardins et balcons ou cultiver leurs légumes.

Dans les bacs, les tomates sont particulièrement à l’honneur, avec 130 variétés différentes en vente ! « Cela fait plusieurs années que l’on perd le patrimoine végétal, on trouve toujours les mêmes variétés, alors qu’il existe plus de 16 000 variétés de tomates dans le monde, explique Sylvain Leroux, le producteur. Cela permet aux gens de tester de nouvelles choses. » Pour assurer une découverte en bonne et due forme, les équipes ont préparé des étiquettes avec des informations sur le climat adapté ou l’entretien. « On a des plants adaptés selon les besoins des gens. Certains n’ont que des balcons, alors on a des variétés de légumes plus compactes, des plantes aromatiques… ».

La grande présence des tomates est aussi économique pour la ferme. C’est l’un des plants plébiscité par les acheteurs pour les cultures d’été… même si à l’origine c’est aussi ce qui coûte le plus cher aux maraîchers à l’achat. « Du coup, je me suis dit qu’on allait les semer nous-même pour ne pas avoir à acheter les plants ! »

Les maraîchers se sont malgré tout imposé une règle, quelle que soit la culture : travailler avec des semences paysannes, et non des semences « hybride F1 » comme on en trouve beaucoup aujourd’hui.« En utilisant ces semences hybrides, on réduit la diversité et souvent les légumes ont peu de goût et peu de qualités nutritionnelles. Les petits semenciers essaient de faire perdurer les choses », ajoute Sylvain Leroux. Le but derrière cette vente de plants reste donc assez militant : montrer aux Annéciens qu’il existe d’autres options pour se nourrir.

Depuis le mois de mars et jusqu’en juin, ces plants sont accessibles à tous à la ferme. « On part toujours des sachets de graines et on sait à peu près le nombre de plants que l’on doit avoir pour l’exploitation. Puis on fait du surplus pour la vente. Cela nous permet aussi de vivre car en hiver, nos serres sont au repos, du coup nous aussi ! Or nous devons vivre toute l’année. La vente de plants permet d’équilibrer un peu. »

Dans leurs conseils, les équipes de Ceux qui sèment incitent aussi les visiteurs à fleurir leurs jardins pour assurer la pollinisation en attirant les insectes. Mais ils ont voulu mêler l’utile à l’agréable puisque ces plantes peuvent être comestibles. « On a pas mal de cosmos, de lavande, de bleuet… Ça permet aux gens de les utiliser aussi dans la cuisine après les avoir vus dans leurs jardins. » Avec cette serre dédiée, les maraîchers perfectionnent leur objectif, notamment autour de la pédagogie. « Si on ne fait pas ça, on n’est pas Ceux qui sèment !».

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